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  • burundidaily

Une renationalisation qui risque de ruiner le pays: Filière café dans le chaos


Alors que "depuis 1991, le gouvernement n'a joué aucun rôle", comme l'a récemment déclaré à la presse le ministre de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage, Guide Rurema; le régime de Nkurunziza vient de décider de réécrire les lois pour réformer le secteur et augmenter les revenus du Trésor national.

Cette décision de renationaliser la filière café a été prise sans consulter ni les producteurs du café comme l'affirme Joseph Ntirabampa le président la confédération nationale des associations de producteurs de café ni les opérateurs économiques qui opéraient dans ce domaine.

Guide Rurema ne mâche pas ses mots: "Il existe des entreprises et des opérateurs privés qui ne sont là que pour faire des affaires et ne tiennent pas compte des intérêts des agriculteurs."

Etant donné que le café génère plus de 80% des devises pour les caisses du régime, il serait raisonnable de supposer qu'une planification rigoureuse aurait été entreprise avant cette décision qui change tout le processus de commercialisation du café burundais.

D'après les informations qui viennent des régions à forte production caféière, il semble plutôt que cette décision a été prise hâtivement sans planification préalable.

Selon les informations du journal IWACU la récolte de cette année risque d'être ruinée car les investisseurs n'ont pas été consultés et par conséquent le contenu de la stratégie de redressement et de la redynamisation du secteur café initié par le gouvernement leur est inconnu jusqu'à présent.

Or, on est dans la campagne 2020/2021. Le président de l’alliance des stations de lavage au Burundi Coffee Washing Station Alliance (COWASA) admet que les stations de lavages « ne sont pas en train de préparer la campagne. » Et pour cause: aucun entrepreneur rationnel ne peut ouvrir son usine de lavage avant la fixation du prix du café cerise selon ce président de la COWASA. Dans la region de Kirimoro, 31 stations de lavage de la Sogestal Kirimiro n’ont pas encore débuté les travaux de réhabilitation et maintenance d'équipements de déparchage et lavage du cafe.

Pire encore, Mwikomo Boniface, conseiller économique à la Deuxième vice-présidence et président du conseil d’administration de l’Autorité de Régulation de la Filière, a confirmee au journal iwacu que le président n’a pas encore signé ladite stratégie, et que par conséquent il pouvait pas révéler plus de détails de le document de la stratégie de redressement de la filiere cafe.

Ce qui est clair, c'est qu'une grande partie des premières récoltes ne pourront pas être traitées par les les stations de lavage qui ne sont pas encore réhabilitées.

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