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Après Pierre Nkurunziza, un coin de voile se lève sur les ravages de la Covid-19


Feu président Pierre Nkurunziza ( en haut) et deux de ses fils

Pierre Nkurunziza est parti, au propre comme au figuré. Fini Le temps de l’omerta sur les ravages de la pandémie de coronavirus dans le pays.


Deux semaines après la disparition de l’ex-Président burundais qui, après avoir sous-estimé, non sans orgueil, l’ampleur de la pandémie, aurait été emporté par ce mal de l’année, les autorités burundaises tirent la sonnette d’alarme et donnent des chiffres effarants : Plus d’une centaine de cas avérés positifs. Rien que ce week-end, le Ministre de la Santé Thaddée Ndikumana, a annoncé 40 nouveaux cas positifs.


C’est la première fois qu’un tel aveu sur cette pandémie est officiel depuis trois mois. Pourtant, depuis plusieurs semaines, plusieurs médecins de Bujumbura, capitale économique, ont alerté l’opinion nationale et internationale sur l’existence de nombreux malades ayant des symptômes de la Covid-19.


Mais le défunt Président Pierre Nkurunziza a toujours berné des foules, que ce soit pendant la campagne électorale ou dans des prières qu’il organisait à l’intérieur du pays, en déclarant que l’air du Burundi est purifié par Dieu, que la Covid-19 est pour les impies, les Occidentaux sans foi ni loi.


Dans son refus obstiné de voir la réalité en face, Pierre Nkurunziza a donc été mortellement foudroyé par une maladie qui ressemble, trait pour trait, à la Covid-19. Les nouvelles autorités le savent mieux que tout le monde mais le taisent pour le respect naturellement dû au «Guide Suprême du patriotisme», qu’était Pierre Nkurunziza.


Mais le glas a déjà sonné pour lui et tout fini par se savoir : La Covid-19 fait rage et les Burundais doivent le savoir et prendre leur précaution.


C’est pour cela que le Ministre de la santé vient de donner l’autorisation tous les hôpitaux régionaux du Burundi pour tester et prendre en charge les malades.

Aucun transfert à Bujumbura n’est plus autorisé, a-t-il déclaré aux médias locaux le 20 juin.


Même l’OMS, dont Pierre Nkurunziza avait banni quatre fonctionnaires à Bujumbura, reconnait que la situation est de plus en plus alarmante au Burundi.


D’après ses experts de l’Oms, la pandémie de la Covid-19 au Burundi est déjà au 2ème stade de son développement. « Or, si une telle situation arrive dans un pays quelconque, les recommandations de l’organisation mondiale de la santé est de limiter les déplacements de la population de ce pays ». Le Burundi mérite donc le confinement, le port obligatoire des masques, etc. pour freiner la propagation de la maladie.


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