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Arrestation de Térence Mushano, le «dernier des Mohicans» à décrier les dérapages du régime DD


Vice-Président et porte-parole de l’association AC-génocide, leader syndical de la SOBUGEA (Société burundaise de gestion des entrepôts et d’assistance des avions en escale), Térence Mushano

Vice-Président et porte-parole de l’association AC-génocide, leader syndical de la SOBUGEA (Société burundaise de gestion des entrepôts et d’assistance des avions en escale), Térence Mushano est au noir depuis vendredi dernier.


La police a mis la main sur lui alors qu’il s’entretenait avec des journalistes indépendants (IWACU) sur les travaux de l’actuelle Commission Vérité/Réconciliation (CVR).


L’interview qui se déroulait dans les enceintes de l’Aéroport de Bujumbura (lieu de travail de l’infortuné) a été brutalement interrompue par la police et Mushano a été arrêté, transféré au cachot de la Police judiciaire à Jabe en Mairie de Bujumbura.


Dans la fraicheur de cet incident, Térence Mushano a été accusé d’avoir «induit en erreur les journalistes en les invitant dans les enceintes de l’aéroport sans permission spéciale». Peu après cette accusation pour le moins farfelue, la police qui veut accabler Térence Mushano, un des derniers baroudeurs engagés pour la lutte contre le génocide des Tutsis au Burundi a vite aggravé cette accusation. Il est désormais poursuivi pour «atteinte à la sureté de l’Etat».


Cette grave accusation a toujours été collée aux opposants et autres militants des droits de l’homme que le régime CNDD-FDD veut vouer aux gémonies.


L’arrestation de Térence Mushano le jour même de l’approbation, par le parlement, des nouveaux gouverneurs de provinces, dont une bonne frange de policiers et militaires, est aussi un message à l’endroit de rares voix qui s’élèvent encore pour décrier la violation récurrente des droits humains au Burundi.


Le système CNDD-FDD reste en mode répressif avec ou sans Pierre Nkurunziza. Le général Evariste Ndayishimiye est son alter ego sur ce terrain.


Pour rappel, en tant que syndicaliste, Térence Mushano a toujours dénoncé la corruption structurelle qui mine son entreprise. Il a aussi dénoncé le projet de fusion de la SOBUGEA et de la Compagnie AIR Burundi qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Derrière ce projet se trouve une démarche peu feutrée de pomper les avoirs de la SOBUGEA afin qu’elle tombe en faillite comme Air Burundi.


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