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Assassinat du Président Ndadaye : Nouveau rendez-vous judiciaire de Pierre Buyoya et ses co-accusés


C’est le 19 mars 2020 que l’ancien président burundais, Pierre Buyoya et ses co-accusés dans le dossier lié à l’assassinat du président Melchior Ndadaye doivent comparaitre à la chambre judiciaire de la Cour suprême à Gitega pour répondre de leurs actes. Selon un communiqué de la Cour suprême, il est prévu une audience publique à cette date dans la province de Gitega.

Les prévenus dans ce dossier sont : Buyoya Pierre, Ndayisaba Célestin, Nahigombeye Anicet, Niyonkuru Laurent, Gunungu Gabriel, Simbanduku Pascal, Nzosaba Juvénal.

A ceux-là s’ajoutent d’autres anciens dignitaires également poursuivis à savoir : Sinarinzi Mamert, Nkurunziza Alfred, Busokoza Bernard, Niyungeko Vincent, Daradangwa Jean Bosco, Cishahayo Gérard, Mushwabure Ildefonse, Kadege Marie Alphonse, Nduwayo Antoine, Rukingama Luc, Bararunyeretse Libère, Mukasi Charles et Girukwishaka Astère.

Toutes ces personnalités sont poursuivies pour « attentat contre le chef de l'Etat (Melchior Ndadaye), attentat contre l'autorité de l'Etat et attentat tendant à porter le massacre, dévastation et pillage ».

Pour rappel, mis à part quatre ex-hauts gradés de l’ancienne armée burundais (Forces armées burundaises) qui sont en prison à Gitega, tous les autres sont en exil.

Ces officiers mis au noir sont : général Célestin Ndayisaba ainsi que trois colonels à savoir Gabriel Gunungu, Laurent Niyonkuru et Anicet Nahigombeye.

A Gitega, ils auront le Ministère public comme accusateur officiel.

Pour rappel, il ne s’agit pas du premier procès suite à l'assassinat du président Ndadaye. Un précédent procès, dit des « exécutants », avait débuté en 1993 et s'était conclu trois ans plus tard par la condamnation de deux simples lieutenants et quelques sous-officiers. Aucun des hauts gradés de l'armée de l'époque, cités dans l'affaire n'avait été inquiété.


Jusqu'au coup de théâtre de novembre de l'année passée, lorsque ces quatre hauts gradés à la retraite ont été arrêtés.

La guerre civile consécutive à la mort du président Ndadaye s'est arrêtée grâce à l'accord de paix signé en 2000 et des accords de cessez-le-feu. Ils ont instauré un partage du pouvoir entre la majorité hutue et la minorité tutsie. Des accords qui ont accordé une immunité à l'ancienne armée dominée par la minorité tutsie, et la rébellion hutue aujourd'hui au pouvoir.

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