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Assassinat simulé en suicide dans le sud, tentative de meurtre dans l’ouest


En dépit des assurances des plus hautes autorités du pays, la criminalité ne fléchit pas au Burundi. Chaque jour a son lot de victimes. Les rapatriés sont particulièrement dans le viseur. C’est dans cette spirale d’assassinats que s’inscrit la mort de monsieur Eraste Ndayizeye, dont le corps sans vie a été retrouvé par des habitants de la colline de Gasenyi, en zone de Mudende dans la commune de Buyengero en province de Rumonge (Sud-ouest). Selon ses voisins, il était récemment rentré de la RDC (République Démocratique du Congo) voisine où il était parti à la recherche du travail depuis plus de quatre ans. Eraste Ndayizeye a été tué et ses meurtriers ont suspendu son corps sur un arbre pour simuler un suicide. «Il présentait des blessures au niveau du coup. Sans doute qu’il été étranglé. Nous nous imaginons qu’il a été étranglé par d’autres personnes qui ont finalement simulé un suicide», laissent-ils entendre. Comme dans pareils cas d’assassinats simulés en suicide, les autorités administratives ont vite ordonné son enterrement sans qu’il y ait la moindre enquête sur les causes. Sur ordre de ces mêmes autorités, un responsable de la police locale a fait un constat avant d’ordonner l’enterrement de la victime. Eraste Ndayizeye laisse une femme et cinq enfants. Sa mort suscite une vive émotion. D’autant que c’est la 8ème personne assassinée en un mois. Les corps de certaines victimes (5) ont été découverts flottant sur le lac Tanganyika. Plus à l’ouest, une autre femme l’a échappé belle dans la province de Cibitoke. Anésie Nibizi, 57 ans a été en effet grièvement blessée par une grenade lancée à son domicile sur la colline et commune de Mugina, en province de Cibitoke (Nord-Ouest du Burundi). Les auteurs de l’attentat n’ont pas été identifiés. La police affirme avoir commencé des enquêtes. « Elle était entrain de préparer le repas, quand elle a entendu une explosion dans la cour intérieure de sa maison. C’était une explosion d’une grenade », témoignent les voisins. Ses agresseurs se sont volatilisés dans la nature. Selon une source administrative, elle serait victime des accusations de sorcellerie. La sorcellerie présumée reste, au Burundi, le principal chef d’accusation d’un opposant lynché. Il est à rappeler que dans la même province de Cibitoke, au moins deux personnes viennent d’être tuées en un mois. Décidément, le climat préélectoral s’envenime au jour le jour.

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