top of page
  • burundidaily

Au déni, déni et demi: Première dame du Burundi atteinte de COVID-19 et se fait soigner au Kenya


Denise Nkurunziza, la première dame du Burundi

Dieu était sensé proteger les Burundais contre le coronavirus. Les autorités burundaises disent avoir mis "Dieu devant" dans la lutte contre le coronavirus. Elles ont refusé de prendre des mesures sérieuses pour faire face à ce nouveau virus préferant se terrer dans un déni total.


La première dame qui est aussi pasteur dans une église qu'a elle-même mise en place, est l'une des autorités qui avançaient la protection divine contre le virus qui cause la COVID-19.

 


Denise Bucumi Nkurunziza est actuellement sous traitements pour la COVID-19 à l'hôpital universitaire Aga Khan au Kenya. Son état de santé reste inconnu, mais il se dit que l'un des trois gardes du corps avec qui elle a voyagé a également été testé positif de COVID-19.


Le blogueur Robert Alai a été le premier à sonner l'alarme qu'un avion transportant la Première Dame du Burundi et femme du président Pierre Ngurunziza avait atterri jeudi à l'aéroport Wilson au Kenya.


"La première dame du Burundi, Denise Nkurunziza, a été conduite de l'aéroport de Wilson dans une ambulance appartenant à l'AMREF. Je vais vous dire bientôt où elle est », a tweeté Alai jeudi soir.


Citizen TV, une station kenyanne a confirmé vendredi que la première dame se trouvait à l'hôpital Aga Khan. Ces révélations viennent d'une part exposer l'hypocrisie du gouvernement kenyan qui vient de bafouer ses propres mesures visant à freiner la propagation du virus, et d'autre part, elles exposent l'hypocrisie du régime de président Nkurunziza, considéré comme un dictateur par de nombreuses personnes au Burundi, et sa manière désinvolte dont il a géré la pandémie de COVID-19.


Le Burundi est le seul pays africain à ne pas avoir suspendu le football comme l'une des mesures pour freiner la propagation du virus. Au début du mois, le gouvernement a ordonné aux hauts responsables de l'Organisation mondiale de la santé de quitter le Burundi.


Les responsables onusiens, qui coordonnaient les mécanismes de réponse du COVID-19 dans le pays, ont été déclarés persona non grata.


Le Burundi a également organisé des élections présidentielles controversées ce mois-ci.


Denise Nkurunziza n'est pas la seule responsable burundaise à demander un traitement contre Covid-19 au Kenya. Le ministre burundais de la Santé, Thaddée Ndikumana, a également été transporté par avion à Nairobi le 21 mai. "Que vont faire les citoyens ordinaires qui ne peuvent se payer ce luxe de voyager par avion vers des pays étrangers avec de meilleurs systèmes de santé?", se demande un blogueur Kenyan sur Twitter.



bottom of page