Premier Ministre, Général Alain Guillaume Bunyoni. Ndayishimiye le propose et le parlement l’approuve. Le voilà auréolé d’un poste aussi clé que juteux. Qui eut cru autre chose dans un Etat piloté par un général?
Pourtant, on le disait plus tyrannique et tueur à gage que quiconque dans la galaxie DD. Le voilà qui grimpe au sommet de l’Etat pour mieux pister les moutons noirs.
L’Assemblée nationale et le sénat burundais ont en effet séparément approuvé, mardi, la candidature de Monsieur Prosper Bazombanza au poste de Vice-Président de la République et celle du général Alain Guillaume Bunyoni à celui de premier ministre.
Le tout puissant général Alain Guillaume Bunyoni a été « approuvé à l’unanimité par le sénat burundais comme premier ministre», a aussi annoncé le sénat sur son compte twitter.
Prosper Bazombanza et Alain Guillaume Bunyoni vont, ensuite, former un nouveau gouvernement.
Selon la nouvelle constitution du 7 juin 2018, « le premier ministre est le chef du gouvernement» (art.129). «Il anime et coordonne l’action du gouvernement».
Quant au vice-président, il assiste le président dans l’exercice de ses fonctions» (art.122).
C’est le nouveau Président burundais le général Evariste Ndayishimiye, issu du parti au pouvoir (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie), qui a proposé au parlement ces deux candidats.
Proclamé vainqueur de la présidentielle du 20 mai dernier, le général Evariste Ndayishimiye a prêté serment le 18 juin. Son investiture initialement prévue le 20 août prochain a été anticipée suite au décès inopiné de l’ex-Président Pierre Nkurunziza, survenu le 8 juin.
Jusqu’ici ministre de la Sécurité publique, le général Alain Guillaume Bunyoni est, comme le président élu, un ancien rebelle et un des poids lourds du régime.
Issu de l’ancien parti unique Uprona (Union pour le progrès national), Prosper Bazombanza, avait déjà occupé cette même fonction de premier vice-président de la République de 2014 à 2015. Il était Jusqu’aujourd’hui Secrétaire Général de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA).