Accusé par ses pairs de corruption, le Président de la Communauté islamique du Burundi (Comibu) Cheik Sadiki Kajandi vient de jeter l'éponge « pour des raisons indépendantes de sa volonté ». Il était à la tête de cette Communauté depuis 2009.
Cheik Sadiki Kajandi était un chantre du régime CNDD-FDD et plus particulièrement de son icône, le défunt Président Pierre Nkurunziza. Au plus fort de la contestation de son 3ème mandat anti-constitutionnel, il a multiplié les sorties médiatiques pour défendre becs et ongles le régime oppresseur et tyrannique.
Au moment où le monde entier s'indignait face aux violations massives des droits humains au Burundi, Cheik Sadiki Kajandi a toujours loué «l'engagement manifeste des corps de sécurité et de justice dans l'amélioration des droits humains». Aux côtés des organisations de la société civile « pro-régime », il a aussi demandé au gouvernement de prendre des sanctions contre les opposants en exil et d'autres leaders de la société civile opposés au 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
Au lendemain des élections de 2020 dont est sorti vainqueur de la présidentielle l'actuel président burundais Evariste Ndayishimiye, Cheik Sadiki Kajandi est poussé à la sortie par ses pairs Imams qui l'accusent d'avoir détourné environ 150 millions de francs burundais après la vente d'un terrain appartenant à la COMIBU en Mairie de Bujumbura.
Sous la présidence de Pierre Nkurunziza gangrénée par la corruption et la concussion, cet impair imputé à ce leader musulman serait une peccadille dont nul n'aurait osé parler au grand jour.
Selon son slogan, Evariste Ndayishimiye veut sonner le glas pour les faux-culs, corrompus et autres corrupteurs.
Cheik Sadiki Kajandi fait désormais partie des premiers fusibles grillés sous l'ère Ndayishimiye.
C'est le vice-président, en collaboration avec le comité exécutif, l'union des Imams et le forum des femmes musulmanes, va organiser une réunion pour élire le nouveau président de la Comibu.
burundidaily
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