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Confusion structurelle: L’ex-Ministre de la Bonne Gouvernance ne sait pas à qui laisser les dossiers


Premier Ministre du Burundi, le Général Alain-Guillaume Bunyoni

Les institutions burundaises sont en mode cafouillage depuis quelques jours. Tenez : privés de leur ministère dans le nouveau gouvernement, les cadres et agents de l’ex-Ministère en charge de la Bonne Gouvernance ne savent plus à quel saint se vouer.


Comme la bonne gouvernance est le cadet des soucis du nouveau gouvernement burundais largement dominé par les anciens rebelles qui n’ont jamais cessé de l’être, ce ministère a été gommé de la liste.


C’est ainsi que l’ex-Ministre Jeanne D’Arc Kagayo qui était à la tête de ce Ministère n’a pas eu de successeur à qui céder les dossiers dans le rituel de remise et reprise qui suit chaque remaniement ministériel.


Cette cérémonie a, quand même, été organisée en catastrophe ce mardi avec l’ancienne ministre de la justice Aimée Laurentine Kanyana, aujourd’hui officiant comme chef de cabinet civil adjoint à la présidence de la République.


L’ancien ministre de la justice n’a pas caché son embarras devant le feu de questions des cadres et agents de ce ministère balayé et qui ne savent plus à quel saint se vouer.


«Comme certains ont été nommés par décret et que d’autres sont des sous contrats, nous allons mettre rapidement sur pied une commission afin de recaser les uns et les autres selon leurs catégories».


Dans un élan de démagogie frisant le ridicule, Aimée Laurentine Kanyana a ajouté que «chaque ministère sera doté d'une cellule de bonne gouvernance, des droits de l'homme et du genre et chaque citoyen devra travailler en respectant ces principes et les mœurs rundi ».


Cet amalgame de l’ancienne ministre de la justice témoigne à suffisance de la confusion structurelle qui caractérise le premier gouvernement du général Evariste Ndayishimiye, nouveau Président burundais.


C’est d’autant plus vrai que le nouveau cabinet comprend bel et bien un ministère en charge de « la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre ». Il est piloté par Madame Imelde Sabushimike, issue de la communauté ethnique des Batwa.


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