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Criminalité structurelle au Burundi : Au moins 18 assassinats en mars 2020



Comme les mois précédents, mars 2020 a été marqué par plusieurs cas d’assassinats et autres violations des droits de l’homme au Burundi : au moins 18 personnes ont été tuées, a déclaré la Ligue des droits de l’homme, ITEKA, dans son rapport mensuel de monitoring des droits de l’homme dans le pays.


«Au cours de la période couverte par ce rapport, des allégations de violations, des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées comme suit : au moins 18 personnes tuées dont 2 cas d’exécutions extrajudiciaires», a déclaré Anschaire Nikoyagize, Président de la Ligue ITEKA.

Ainsi, les grandes tendances observées ont été notamment des cas d’allégations de violations des droits humains, notamment le droit à la vie ainsi que des exécutions extrajudiciaires, des cas d’enlèvement et/ou de disparition forcée, de viols, de tortures, d’arrestations arbitraires et d’autres faits relevés.


Parmi les victimes enregistrées figurent 2 femmes tuées, 1 femme torturée, 15 personnes dont 5 femmes et 10 élèves arrêtés arbitrairement.

« Des Imbonerakure affiliés au parti CNDD-FDD, des policiers, des militaires, des agents du SNR et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains observées », a précisé la Ligue ITEKA.


Pour enrayer cette spirale de violences, la Ligue ITEKA demande au Gouvernement burundais de désarmer la population en général et démanteler la milice Imbonerakure qui sème la terreur dans les collines et les communes du pays et qui s’est substituée aux forces de défense et de sécurité ; sanctionner des policiers, des militaires, des jeunes de la milice Imbonerakure, des agents du SNR et de l’administration impliqués dans les violations des droits de l’homme et accepter la collaboration avec les instances internationales pour la recherche des solutions durables face aux violations des droits de l’homme au Burundi.

Elle demande à l’ONU de prendre toutes les résolutions susceptibles de restaurer la paix dans le pays et de garantir la protection des droits humains ; mettre en application la décision prise d’envoyer une force de protection de la population burundaise en détresse, s’impliquer pleinement dans la reprise du dialogue inter-burundais et de s’approprier du rôle de la médiation dans la résolution du conflit burundais.


Il est à rappeler que la Ligue des droits de l’homme ITEKA est membre de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme et des Peuples (UIDH), est membre affilié de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), a le statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et a le statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC.


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