top of page
  • burundidaily

De nombreux enseignants se méfient de la COSSESONA, syndicat hyper politisé


Quelle que soit leur appartenance politique ou ethnique, les enseignants du Burundi sont nombreux à tourner le dos à la Coalition Spéciale des Syndicats des Enseignants pour la Solidarité Nationale (COSSESONA).

A l’instar des partis politiques «nyakurisés» par le régime CNDD-FDD, cette nouvelle organisation syndicale des enseignants du secteur public au Burundi s’avère être davantage un outil politique du parti au pouvoir (CNDD-FDD) qu’un syndicat mû par la défense des intérêts du personnel de ce corps enseignants.

Sa décision de ponctionner chaque mois un montant de 500 Fbu sur le salaire de chaque enseignant, sur un total de près de 80.000 agents et cadres, a créé un tollé et s’est heurté sur un niet catégorique des concernés. Plusieurs enseignants ont protesté et refusé d’adhérer à ce « machin ».

Quelques enseignants réfractaire à ce vol organisé ont été récemment coffrés par la police afin d’acculer tout le monde à répondre favorablement à cet appel.

Pour une fois, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a osé dénoncer une flagrante violation des droits des salariés et a demandé leur libération. Elle a également plaidé pour une libre adhésion à cette idée.

Dopé par le soutien non officiel du pouvoir, Victor Ndabaniwe, président de la COSSESONA ne désarme pas. Au contraire. Il sillonne les écoles pour réexpliquer ce programme d’une essence philanthropique. Il s’agit, explique-t-il de collecter de l’argent pour voler au secours des démunis qui n’ont rien à se mettre sous la dent.

Dans tout établissement visité, tout s’arrête. Les activités scolaires sont suspendues et les enseignants sont contraints de participer aux réunions qu’il organise à leur intention.

C’est ainsi que le 20 février dernier, tous les cours ont été arrêtés en province Mwaro, dans plusieurs écoles des communes Rusaka, Kayokwe, Ndava et Gisozi.

Les directeurs ont dû envoyer les écoliers et les élèves externes à la maison car tout le personnel éducatif avait l’obligation de participer à une réunion de sensibilisation de la Coalition pour adhésion.

bottom of page