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Deux membres « présumés » des FDLR accrochés par le filet judiciaire burundais?


Éléments des FDLR et Interahamwe

Alors que nul n’ignore que des éléments résiduels des premiers couteaux du génocide perpétrés contre les Tutsis du Rwanda en 1994 sont, depuis des lustres, gaillardement tapis à l’ombre des Imbonerakure et autres policiers burundais qui violent, torturent et tuent impunément opposants et autres voix discordantes, le gouvernement burundais montre pattes blanches, nargue l’opinion et exhibe deux membres présumés du Mouvement FDRL (Forces de libération du Rwanda), arrêtés sur le sol burundais et détenus, illico.


Dans un coup de communication soigneusement préparé, la police burundaise, qui ne rate aucune occasion d’illustrer son chauvinisme outrecuidant, vient d’annoncer le transfèrement, sur décision du Parquet, de Messieurs Emmanuel Ngirwenatwo et Paul Munyentwari, deux membres supposés des FDLR, de la prison de Ruyigi à celle de Gitega.


La même police avait annoncé leur arrestation en février dernier en Mairie de Bujumbura.


Les circonstances de leur arrestation sont toujours restées floues. Mais l’accusation est à la fois formelle et accablante ! Ils sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État, participation aux bandes armées, faux et usage de faux ». Ils sont aussi accusés «d’atteinte à l’intégrité territoriale et d’espionnage ».


Les FDLR sapent le régime rwandais depuis la RDC. C’est la première fois que les autorités burundaises s’en prennent à ces éléments depuis des lustres.


En simulant la traque des FDLR, Gitega voudrait-il prouver à Kigali que le Burundi n’est pas un point de chute de ses ennemis comme d’aucuns peuvent le croire ? Rien n’est moins sûr.


La communication sur les deux présumés membres des FDLR intervient, par ailleurs, quelques jours après que le Chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, ait tendu la main à Gitega, dans une séance d’échanges avec ses « followers » sur les réseaux sociaux. Il a appelé les nouvelles autorités burundaises à reprendre langue avec le Rwanda pour tourner la page de la méfiance mutuelle.


Le temps nous va éclairer la lanterne de ceux qui s’y perdent aujourd’hui.



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