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Enfin, les autorités burundaises reconnaissent un 3ème mandat, synonyme de l’isolement et du gâchis


Le président Burundais, le général Evariste Ndayishimiye entouré par son vice-président et le premier ministre

«La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute », devisait l’ancien Président Sud-africain, Nelson Mandela : Les nouvelles autorités burundaises viennent de s’approprier cette assertion en affirmant solennellement que le Burundi a chuté en 2015 et qu’il est prêt à se relever pour peu que la Communauté internationale lui prête main-forte.


Lors d’une rencontre organisée mardi à Bujumbura à l’intention des Représentants des agences onusiennes, le Ministre burundais des relations extérieures et de la coopération internationale, Albert Shingiro, a déclaré que la sombre page de 2015 sera bientôt tournée, pour le Burundi.


«Vous savez ce qui s’est passé. Maintenant, nous allons nous y mettre avec beaucoup d’efforts, vous allez voir un changement dans les prochains jours, même tous les citoyens constateront une différence», a déclaré le chef de la diplomatie burundaise à l’issue d’une réunion tenue à huis clos.


Les autorités burundaises ne s’en cachent pas : la première épine à lever du pied gouvernemental sera la levée des sanctions mortifères prises il y a 5 ans par les principaux partenaires du Burundi suite à la vague de violations des droits de l’homme dont le Burundi était devenu le théâtre.


«Nous pensons que les sanctions prises contre le Burundi vont être levées dans les prochains mois. C’est la volonté partagée avec les partenaires que j’ai déjà rencontrés», a déclaré le Ministre, tout en soulignant que « le temps de normaliser les relations diplomatiques avec les partenaires traditionnels du Burundi est arrivé».

Le Ministre base son optimisme sur les résultats de ses récents contacts formels et informels.

«Tous les partenaires contactés, européens ou africains qui ont pris des sanctions contre le Burundi sont prêts à les lever», a-t-il déclaré.

Dans les jours qui viennent, le Burundi pourrait quitter les radars onusiens pour intégrer le camp des Etats pacifiés et respectueux des droits de l’homme.


«Votre sincérité et votre bonne foi pourraient contribuer au retrait du Burundi sur l’agenda du Conseil de sécurité des Nations unies et à la levée des sanctions injustement imposées au Burundi», a-t-il souligné.


Le Burundi a plongé dans une grave crise politico-sécuritaire depuis que le défunt président Pierre Nkurunziza avait annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, jugé non constitutionnel par l'opposition, la société civile et de larges pans de son propre parti. Un mandat qu'il a, quand même, obtenu en juillet de la même année au terme d'une élection boycottée par l'opposition. Les violences consécutives a cette crise ont fait plus des milliers de morts et poussé des centaines de milliers d’autres à fuir le pays.

Le 8 juin dernier, le décès inopiné de Pierre Nkurunziza et l’investiture anticipée de son successeur Evariste Ndayishimiye (18 juin) a suscité un ouf de soulagement chez des millions de Burundais pris en otage par un système politique tyrannique, corrompu et destructeur.


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