Sous la houlette de son Président, Révérien Ndikuriyo, le Sénat burundais aura passé le plus clair de la législature 2015-2020 à gloser sur les méfaits de la colonisation allemande et belge sur le Burundi (1899-1962).
Visiblement, sa haine poisseuse envers l’Occident n’a d’égal que son dégoût abject vis-à-vis des détracteurs du régime CNDD-FDD dont il est l’un des principaux caciques.
La dernière grand’messe organisée par Révérien Ndikuriyo sur la colonisation a eu lieu du 30 au 31 juillet dernier. Destiné aux sénateurs dans sa conception, le débat était aussi ouvert à quelques intellectuels burundais, triés sur le volet, en l’occurrence DR Jean Bosco Manirambona, Dr Elias Sentamba, Dr Laurent Nzosaba et Aloys Batungwanayo.
Les intervenants devaient s’exprimer sur ce thème phare : «La réforme administrative du 21 août 1925 au Burundi et ses conséquences : Actions à mener pour faire face aux conséquences politiques, économiques et sociales».
Comme prévu et souhaité par Révérien Ndikuriyo, les uns et les autres se sont bien accordés sur la lourdeur du préjudice inhérent à la colonisation allemande puis belge au Burundi. Un rapport y relatif est en cours d’élaboration. Selon certains éléments fuités du document en chantier, les deux pays doivent verser au Burundi environ 43 millions de dollars en guise de dédommagement.
Il est explicitement reproché à la Belgique d’avoir attribué des identités ethniques distinctes entre Hutu et Tutsi, en 1931, sous le règne du roi des Belges, Albert 1er. Le Burundi demande également la restitution des archives et objets volés entre 1899 à 1916.
Les deux métropoles n’ont pas encore réagi à cette requête en perspective.
De 1899 à 1916, le Burundi est sous l’emprise du colonisateur allemand. Entre 1919 jusqu’au moment où il accède à l’indépendance en 1962, il était placé sous le protectorat de la Belgique.
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