Elu dans la circonscription de Bubanza, l’Honorable Fabien Banciryanino s’érige de plus en plus en un véritable justicier universel, le Zorro des temps modernes.
Après son plaidoyer pour la libération des élèves injustement mis au noir, après son coup de gueule au Palais des Congrès de Kigobe où il s’est énergiquement opposé au titre honorifique attribué au président Pierre Nkurunziza, le sulfureux député revient à la charge.
Cette fois, il se dit indigné, face aux multiples cas de violations des droits humains enregistrés dans sa circonscription. Il a saisi, à travers une correspondance officielle, le Procureur général pour réclamer de la lumière sur au moins 21 personnes assassinées, enlevées ou victimes de disparitions forcées dans toute la province de Bubanza.
Il lui demande ainsi de « procéder aux enquêtes sur des assassinats ou alors des disparitions forcées dans cette entité administrative ». Pour étayer son réquisitoire au vitriol, Fabien Banciryanino a préalablement dressé une liste de 21 personnes qui ont été tuées ou mystérieusement disparues.
«La lumière sur ces assassinats pourrait permettre à leurs familles respectives de procéder à des levées de deuil définitives au lieu d'attendre toujours des personnes qui ne reviendront peut-être jamais», a-t-il déclaré.
Selon Fabien Banciryanino, ces personnes sont originaires des communes Gihanga et Mpanda de la province Bubanza, à l'Ouest du pays.
Elles ont été assassinées notamment dans les localités de Gifurwe, Musenyi, Gahwazi 1 et 2, Rubira, Murengeza, Nyamabere, Kagwema, et Buramata.
Pour prouver qu’il suit de très près l’évolution de la situation sécuritaire dans sa circonscription électorale, le député Fabien Banciryanino a rappelé le meurtre, en 2016, d’un agent de la commune Mpanda, Amédée Niyomukiza.
A cette époque, le même député avait aussi saisi le parquet pour élucider cet assassinat.