Par Daniel Kabuto
Evariste Ndayishimiye, puisqu'il faut nommer le candidat par son nom. Il se fait appeler "héritier du trône" comme dans une monarchie de droit divin, accepte des affiches en tenue militaire alors qu'il ne fait plus partie des corps de défense; son parti utilise les moyens de l'Etat ou de transport de marchandises pour déplacer les figurants au stade! Et la CENI ferme les yeux. Et vous dites compétition électorale libre et démocratique?
Ce qui est déjà transparent c'est le diktat du parti au pouvoir et la soif du peuple pour le changement. Rien n'arrête un peuple qui lutte pour sa dignité, sa liberté confisquée par un régime de mafia et de terreur.
En 15 ans, le CNDD-FDD est devenu un monstre qui mange les Burundais, condamne des centaines de milliers d'autres à l'exil ou au chômage; pays de secrets de polichinelle en matière de contrebande des minerais, des stupéfiants et de la traite des êtres humains.
Malgré l'absence de CENI indépendante et impartiale, les Burundais ont une occasion de faire comme en 1993: applaudir Evariste Ndayishimiye comme leurs parents ou grands-parents firent de Buyoya et voter pour un candidat du changement et de l'espoir.
Qui contre Evariste Ndayishimiye au deuxième tour? Mission possible pour le peuple tant meurtri. C'est le moment. Le 20 mai 2020, le changement mémorable comme juin 1993.