Voilà qui est clair pour ceux qui s’interrogeaient encore sur les dessous de "Leta Mvyeyi" (l’Etat-parent) tant clamé par les nouvelles autorités burundaises : le bâton aura le dessus sur la carotte.
Pour nous faire sentir l’odeur de la poudre, le Général Evariste Ndayishimiye vient de coffrer, pour 30 ans, deux jeunes garçons et une fille accusés d’attentat contre sa personne dans la province de Kayanza.
«Les trois personnes ont tenté de faire une embuscade, contre un convoi présidentiel, elles ont lancé des pierres depuis une station-service à Kayanza », a déclaré Désirée Bizimana, Procureure de la République à Kayanza.
Il s’agit de monsieur Augustin Manirishura et de mademoiselle Chadia Bagirimana, deux pompistes à la station-service Engen située au centre-ville de Kayanza, ainsi que monsieur Chrisophe Ndayishimiye, mécanicien.
«Ils doivent être punis de façon exemplaire pour avoir osé ce geste contre le Président», a annoncé le colonel Rémy Cishahayo, gouverneur de la province de Kayanza.
Dans un procès de flagrance tenu dimanche, le tribunal a retenu contre eux l’infraction de «complicité d’attentat contre le Chef de l’État et les a condamnés à trente ans de prison, chacun », a déclaré la Procureure de Kayanza.
Les trois personnes ont nié les faits pour lesquels elles sont condamnées.
Vainqueur de l’élection présidentielle du 20 mai dernier, le général Evariste Ndayishimiye est issu du parti au pouvoir CNDD-FDD (Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie).
Il devait entrer en fonction le 20 août prochain mais il a été anticipativement investi le 18 juin dernier suite au décès inopiné de son prédécesseur Pierre Nkurunziza survenu le 8 juin.
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