Après le buzz suscité par sa foudroyante intervention à l’Assemblée nationale au sujet de l’élévation du président Pierre Nkurunziza au rang de Guide Suprême du Patriotisme, le député Fabien Banciryanino refait surface pour défendre en les dénonçant, les droits des citoyens bafoués.
Cette fois, cet élu de la province Bubanza se lève pour dénoncer l’arrestation de huit élèves accusés d’avoir planifié l’assassinat de leur directeur.
«Comment peut-on expliquer que le directeur de l’école que la justice affirme être visé par l’assassinat ne soit pas au courant de l’affaire», a indiqué Fabien Banciryanino, après avoir adressé une lettre à la ministre en charge de l’éducation pour attirer son attention sur ce dossier éminemment politique.
« J’ai décidé d’écrire à la ministre ayant l’éducation dans ses attributions pour lui demander d’intervenir afin que ces élèves soient libérés. J’espère, en tant qu’élu que mon appel sera entendu et que ces enfants pourront reprendre le chemin de l’école très prochainement », a-t-il ajouté.
Tous issus de la Ligue des jeunes Imbonerakure affiliés au parti CNDD-FDD au pouvoir, ils sont, en réalité soupçonnés de virer vers le parti rival CNL, Conseil national pour la liberté.
Jusque là amis intimes du directeur dont ils sont accusés de planifier l’assassinat, ces élèves étaient membres du club la « lumière » affilié au parti au pouvoir.
Chacun avait une relation privilégie avec les responsables de l’école, étant donné qu’ils avaient le droit de posséder des téléphones portables, de les utiliser à l’internat avec le privilège de pouvoir utiliser celui du directeur d’internat en cas de besoin.
La confiance entre eux et la direction de l’école a commencé à s’éroder dès lors que leurs accointances avec la formation de l’ancien rebelle Agathon Rwasa ont fuité.
Ils recruteraient pour le CNL et se trouvent, du coup, comme une épine dans le pied du CNDD-FDD.
D’où l’action répressive du responsable du Service des renseignements à Bubanza.