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L'insécurité va crescendo : un militaire et deux Imbonerakure abattus par des inconnus armés



Rebelles ou pas rebelles, des éléments armés pullulent dans les provinces de Bujumbura rural et Bubanza depuis plus d'une semaine. Le bruit des bottes est si percutant que tout Bujumbura, capitale économique, est en proie à la psychose d'une foudroyante attaque armée qui, naturellement, serait suivie d'une hécatombe dont les cibles et victimes se connaissent a priori. Des signes avant-coureurs s'annoncent déjà : dans la commune de Mukike, un militaire a été tué hier matin dans la localité de Ruhororo suite à une attaque armée qui visait le convoi du commandant de la première région militaire. Le soldat mitraillé par des inconnus armés s'appelait Égide Sabimbona. Selon des sources concordantes, le haut-gradé de l'armée burundaise et sa garde se rendaient au chef-lieu de la commune Mukike pour évaluer la situation sécuritaire dont on dit qu'elle va en se dégradant depuis quelques jours.

«Le commandant de la première région quittait Mujejuru (commune de Mugongo-Manga) pour aller s'enquérir de la situation à Mukike. Des hommes armés l'ont attaqué lui et sa garde. Un militaire qui s'appelle Égide Sabimbona est mort sur le champ. Six autres militaires ont été blessés », rapportent des témoins oculaires.

Autant des inconnus armés sévissent à Mukike, autant ils font régner la terreur dans la province de Bubanza quasiment au même moment.

Comme à Mukike, des militaires, doublés des Imbonerakure également armés, tentent de maitriser la situation à leurs risques et périls. Deux Imbonerakure, dont un leader local, ont été tués et retrouvés morts avec leurs armes en mains.

Selon des sources, ils ont été tués par balles lors d'une attaque frontale avec des éléments armés.

«Ils avaient accompagné les forces de l'ordre dans la poursuite d'un groupe d'hommes armés aperçu sur les collines proches de la réserve naturelle de la Kibira depuis vendredi dernier. Au cours des échanges de tirs, les deux civils ont été gravement atteints et sont morts sur le champ», témoignent les habitants de Kayange, commune Musigati.

Alors que l'insécurité monte d'un cran, le Ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse des Sports et de la Culture, Ezéchiel NIBIGIRA vient d'appeler les Imbonerakure à se lever comme un seul homme pour veiller à la sécurité.


Limpide comme l'eau de roche, cet appel au carnage contraste avec le discours officiel selon lequel la sécurité est une affaire de l'armée et de la police.

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