top of page
  • burundidaily

La fin du déni: Avec l'aide du "Colon", le régime démarre une campagne de dépistage de COVID-19


Le minstre de la santé Thadée Ndikumana réceptionne les véhicules que le PNUD vient de donner à son ministère pour lui permettre de renforcer ses capacités de riposte contre la COVID-19

Après une bonne période de déni, le régime de Gitega fait un revirement total et reconnaît enfin les dangers de la pandémie du coronavirus qui continue de tuer et paralyser les écomies dans le monde.


Le régime avait même chassé du pays l'équipe de l'OMS qui avait été accusée de se meler dans les affaires du régime parce qu'elle avait insisté sur des mesures de lutte contre la pandémie dont le régime niait l'existence.

Avec l'aide de partenaires internationaux souvent qualifiés abusivement de "colons" par le régime de Gitega, les autorités burundaises viennent finalement de lancer, ce lundi, une campagne de dépistage massif de la Covid-19 dans tout le pays. Curieusement, c'est l'organisation mondiale de la santé dont la direction au pays avait été chassée du pays qui vient de venir en aide au régime de Gitega en fournissant les réactifs et autres moyens logistiques pour cette campagne de dépistage.


Estampillée «Je guéris, ne me contamine ni ne contamine les autres », cette campagne devrait durer trois mois.


Le bureau local de l’OMS à Bujumbura affirme avoir livré un premier lot de réactifs d'extraction automatique (Abbot), en appui à cette campagne.


Le bureau de PNUD au Burundi vient lui aussi de faire un don d'équipements qui vont aider au régime de Gitega de renforcer ses capacités de riposte contre le coronavirus. Ce don est fait de 14 millions de masques, 3 respirateurs VG70, 30 motos, 6 véhicules HardTop, 27 ordinateurs et divers autres matériels informatiques pour le système de surveillance.



Selon le ministre burundais de la santé, Thadée Ndikumana, la campagne visera d’abord les patients présentant les symptômes de coronavirus.


A Bujumbura, trois centres de dépistage ont été aménagés : Il s’agit d’un centre situé à l’hôtel source du Nil pour les habitants de la commune de Mukaza (centre de Bujumbura), un centre de dépistage situé au terrain de l’Ecole Technique Secondaire Kamenge pour les habitants de la commune de Ntahangwa (nord de Bujumbura), ainsi qu’un centre placé au terrain qui est tout près de la paroisse Kanyosha pour les habitants de la commune de Muha.


Toutes les personnes rendant visite à des patients dans des hôpitaux devront être approvisionnées en masques. Le personnel de santé aussi devra être équipé en masques de protection.

Selon les statistiques officielles à la disposition des autorités sanitaires, la Mairie de Bujumbura présente beaucoup de cas positifs de coronavirus par rapport aux autres provinces de l’intérieur du pays.


Dans le reste du pays, les dépistages se feront aux centres de santé. Après le dépistage, les prélèvements seront envoyés aux hôpitaux provinciaux qui auront les appareils adéquats de dépistage. « Des équipes d’agents de santé suivent actuellement des formations. D’ici deux semaines, ils seront envoyés à l’intérieur du pays ».


C’est désormais de bonne guerre : le nouveau Président burundais a promis de ne plus lésiner sur les moyens afin de barrer la route à la pandémie de Covid-19 qui aurait coûté la vie à son prédécesseur, Pierre Nkurunziza.


Le Thadée Ndikumana réceptionne le don du PNUD

Jusqu’au vendredi le 3 juillet, le Burundi avait enregistré 191 cas positifs à la Covid-19 pour un seul décès.

Le 1er cas de cette maladie a été déclaré le 1er avril dernier. Les autorités burundaises ont d’abord nié l’évidence de cette maladie jusqu’à ce que l’ex-Première Dame, Denise Bucumi en soit atteinte avant son évacuation à Nairobi, fin mai. L’ancien Président Pierre Nkurunziza aurait été fauché par ce virus le 8 juin.


Malgré ces efforts du régime, qui vient enfin d'accepter de faire face au nouveau coronavirus, les experts s'accordent sur le fait que des mesures de préventions restent insuffisantes. Les rassemblements public continuent et le port de masques dans les lieux publics n'est pas encore obligatoire.


bottom of page