top of page
  • burundidaily

La peur change de camp : assassinat d’un responsable du parti présidentiel dans le nord


Les 2 principaux candidats aux présidentielles de mai 2020. Art @Jeune Afrique

Après des mois de lynchage et de persécution des opposants, notamment des militants du parti CNL (Congrès national pour la liberté), la machine à tuer se tourne vers l’autre camp.


Gratien Coyiremeye, un des responsables du parti CNDD-FDD (Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) à Gahororo en commune Kiremba de la province Ngozi, n’est plus. Il a été affreusement tué ce week-end par des inconnus alors qu’il rentrait paisiblement à son domicile.


«Sa tête a été fracassée à l’aide de matraques et il a reçu plusieurs coups de poignards», ont raconté aux médias locaux, les voisins, ajoutant que le disparu a vainement crié au secours.

Ses assassins n’ont pas encore été retrouvés.


Mais comme d’aucuns s’y attendaient, tous les regards sont tournés vers les militants du CNL, éternel rival du parti présidentiel.


Contraitement au silence et lenteur habituellement observés chez la police et justice quand les victimes sont de l'opposition, sept suspects, tous militants du CNL, ont été arrêtés par la police.


Ils sont aujourd’hui détenus dans les cachots du poste de police à Kiremba.

L’assassinat d’un leader local du CNDD-FDD dans la commune de Kiremba dont Agathon Rwasa est natif, constitue à la fois un message et un symbole qui n’a rien de banal.


Cela fait en effet plusieurs mois que des militants du parti CNL sont publiquement lynchés, sans que les autorités administratives ou policières ne sourcillent.


A deux semaines du démarrage officiel de la campagne présidentiel, les rivalités entre les deux partis politiques qui se disputent l’électorat hutu sont de plus en plus inquiétantes.


Le prochain processus électoral est sans doute celui de tous les dangers.

bottom of page