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Le Burundi doit être vigilant: Premier cas de Coronavirus cas en République Démocratique du Congo


Une équipe de médecins kenyans chargés de lutter contre le coronavirus essaie leur équipement de protection individuelle

Le premier cas de coronavirus qui vient d'être annoncé en RDC arrive alors que la RDC attend la fin de l'épidémie d'Ebola à l'autre bout du pays, principalement dans le Nord-Kivu, une épidémie qui mettait le Burundi déjà en danger de contagion d'une épidémie meurtrière.


La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré mardi 10 mars son premier cas de nouveau coronavirus, devant le onzième pays africain touché par le Covid-19 après l'Égypte, l'Algérie, la Tunisie, le Nigeria, le Maroc, l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Togo, le Cameroun et le Burkina Faso. L'annonce a été faite par le ministre de la Santé, le docteur Eteni Longondo.


Diagnostiqué à Kinshasa, capitale du pays


Il s'agit d'un homme de 52 ans de « nationalité congolaise résidant en France », a déclaré le ministre à la presse. « Il est arrivé à Kinshasa le 8 mars en provenance de France. » « En ce moment, le patient est stable. Il est isolé et suit des soins appropriés dans une structure sanitaire », selon le ministre. Les services sanitaires vont « retracer et identifier toutes les personnes ayant eu des contacts avec le patient ». « À son arrivée, il ne présentait aucun signe de la maladie à coronavirus. Il a été consulté dans une clinique pour les symptômes suivants : la fièvre, la toux et le rhume. »


Dimanche soir 8 mars, un vol en provenance de Paris s'est posé à l'aéroport de Kinshasa après une escale à Brazzaville. À leur descente, les passagers ont fait l'objet d'une prise de température et ont rempli un questionnaire médical, selon l'un d'eux. Troisième plus grande ville d'Afrique, la capitale de la République démocratique du Congo compte au moins dix millions d'habitants, d'après les estimations.


L'Organisation mondiale de la santé (OMS) « a exprimé dès le début sa plus grande préoccupation » envers l'Afrique, dont « la plupart des pays ont des systèmes de santé plus faibles », déclarait le 27 février Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, ajoutant que son organisation avait décidé d'investir autant que possible pour que les pays, en particulier ceux d'Afrique subsaharienne, puissent se préparer. La quasi-totalité des cas actuellement détectés en Afrique sont des cas d'importation, principalement en raison des fréquents mouvements de personnes entre les zones touchées et l'Afrique, a-t-elle ajouté.


Contexte


Tout en rappelant que presque tous les pays africains devaient envoyer des échantillons dans d'autres régions pour obtenir des résultats concernant cette épidémie, il avait souligné que les capacités de diagnostic s'étaient améliorées de façon significative sur le continent, où plus de 40 pays ont désormais la capacité de tester le virus. Mary Stephen, chargée de l'état de préparation aux urgences sanitaires du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, a déclaré dans une interview exclusive à Xinhua que le premier objectif des pays africains était de ne pas rater le premier cas lors de la détection, sinon une épidémie pourrait se produire.


Sur un autre front, la RDC attend la fin de l'épidémie d'Ebola à l'autre bout du pays, principalement dans le Nord-Kivu. Cette épidémie a tué 2 264 personnes depuis août 2018 et a été qualifiée d'urgence sanitaire de portée internationale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis trois semaines et la fin de l'épidémie d'Ebola devrait être officiellement déclarée le 12 avril s'il n'y a pas de nouveaux cas d'ici là, d'après l'OMS. La RDC s'est dotée d'« un plan stratégique national » pour faire face au coronavirus, avait déclaré lundi le directeur de l'Institut national de recherche biologique (INRB), le professeur Jean-Jacques Muyembe.


Le Burundi, par sa proximité et les relations familiales qui existent entre les congolais et burundais est très vulnérable à une contagion. Avec une des économies les plus faibles de la planète et un système sanitaire rudimentaire, une invasion de ce virus au Burundi risque de faire trop de dégâts humains.


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