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Le Burundi fait les yeux doux à l'UE pour la levée des sanctions


Dans le souci de relancer l'économie nationale drastiquement anémiée par quinze ans de tyrannie et de dictature de feu Président Pierre Nkurunziza, les nouvelles autorités burundaises tendent à montrer pattes blanches à l'Union européenne (UE) afin qu'elle lève ses sanctions contre le pays et certains caciques du régime. C'est ainsi que le Ministre des Relations extérieures et de la coopération internationale, Albert Shingiro, multiplie les sorties médiatiques à Bujumbura pour dire à quel point la situation est de plus en plus reluisante dans le pays et à tous points de vue. Un brin diplomate, il appelle à la levée des sanctions prises par l'UE et les pays membres tout en s'arcboutant sur le respect de la souveraineté du Burundi. Gitega y tient en effet comme à la prunelle de ses yeux. «J'ai rencontré personnellement, un à un, les représentants de ces pays de l'UE et relevé une volonté partagée de reprise de la coopération. En effet, eux aussi veulent tourner la page et reprendre la coopération avec le Burundi à travers un échange mutuellement bénéfique et respectueux», a-t-il déclaré mercredi sur la radio d'Etat, RTNB. Le diplomate burundais a encore qualifié d'«injustes et unilatérales» ces sanctions qui ont été prises contre le Burundi. «Ces sanctions ont été prises dans la précipitation contre le Burundi et contre certains individus pour des raisons politiques», a-t-il déclaré. «Maintenant, la balle n'est pas nécessairement dans notre camp ; elle est plutôt de l'autre côté. C'est pourquoi nous devons engager un dialogue sincère et franc afin de progresser ensemble vers la levée de ces sanctions», a expliqué Albert Shingiro. Le 14 mars 2016, l'UE a annoncé dans un communiqué sa décision de suspendre l'aide financière directe au gouvernement burundais en invoquant la violation par ce dernier, de l'article 96 de l'accord de partenariat économique signé en 2000 à Cotonou (Accord de Cotonou) qui lie la vingtaine de pays de l'UE à ceux de l'ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Cette décision a été prise dans la foulée d'une grave répression militaire et policière dont les opposants au 3ème mandat illégal de Pierre Nkurunziza étaient victimes.


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