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Le choix d’Alain Guillaume Bunyoni est un « mauvais signal » aux yeux de l’opposition


Général Alain Guillaume Bunyoni, le nouveau premier ministre du Burundi

Le régime burundais se crispe au lieu de s’ouvrir au monde. Avec l’Officier de police général Alain Guillaume Bunyoni à la primature, le pays entier est jeté en pâture.


L’opposition burundaise estime que la désignation d’Alain Guillaume Bunyoni comme premier ministre est un « mauvais signal » selon l’opposition.


«C’est un mauvais signal qui rappelle son rôle au cœur de la machine répressive depuis 2015 et avant, mais aussi qu’il est sous sanction des USA depuis la crise de 2015 », a déclaré mardi soir sur twitter l’opposant en exil Pacifique Nininahazwe.


L’Assemblée nationale et le sénat ont approuvé, mardi, la candidature de Monsieur Prosper Bazombanza au poste de Vice-Président de la République et celle du lieutenant-général Alain Guillaume Bunyoni à celui de premier ministre.


«En le nommant à la primature, non seulement le nouveau Président lance un défi à la communauté internationale mais il lance aussi un message de mépris aux victimes de la répression du régime», a ajouté Pacifique Nininahazwe.


«Le nouveau Président burundais rend difficile la réconciliation entre tous les Burundais», a déclaré l’opposant Jérémie Minani.


Alain Guillaume Bunyoni est sous sanctions américaines depuis novembre 2015 pour «son rôle dans la crise» consécutive à la candidature de l’ancien Président Pierre Nkurunziza, fin avril 2015, à un 3ème mandat jugé illégal.


Les mêmes sanctions américaines ont visé Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale, qui selon Washington, a dirigé les opérations visant à empêcher le tenue de manifestations pacifiques d'opposants en ayant recours à "un usage disproportionné" de la force, le général Godefroid Niyombare, ancien chef des services de renseignement burundais, ainsi que Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense.


Le poste de Premier ministre est nouveau dans la structure gouvernementale. Il est prévu dans la nouvelle Constitution du 7 juin 2018. Le président burundais était jusque-là secondé de deux vice-présidents, l’un en charge des affaires politiques et militaires, l’autre des affaires économiques et sociales.


La candidature d’Alain Guillaume Bunyoni a été proposée par le nouveau Président burundais Evariste Ndayishimiye, issu du parti au pouvoir (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie).


Proclamé vainqueur de la présidentielle du 20 mai dernier, le président Evariste Ndayishimiye a prêté serment le 18 juin. Son investiture initialement prévue le 20 août prochain a été anticipée suite au décès inopiné de l’ex-Président Pierre Nkurunziza, survenu le 8 juin.


Le gouvernement a annoncé mardi que l’ancien président Pierre Nkurunziza sera inhumé vendredi à Gitega, nouvelle capitale politique.



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