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Le FMI tente de réanimer l’économie burundaise anémiée par un système politique en mal de vision


Des jeunes marchands ambulants

Les institutions de Breton Woods ne lésinent pas sur les moyens pour faire décoller l’économie burundaise qui, en 15 de pouvoir tyrannique et corrompu du CNDD-FDD, a mordu la poussière.


La dernière main secourable est celle du Fonds Monétaire International (FMI) qui, au cours de ce mois, a permis au Burundi de bénéficier d’une remise de dette de plus de 7 millions de dollars.


Ce don du FMI lui a été accordé au titre du «fonds d’assistance et de riposte aux catastrophes afin de couvrir le service de la dette du Burundi envers le FMI», selon un communiqué circonstanciel.

Cette mesure d’allègement concerne la dette du Burundi due au FMI qui devrait être remboursée entre le 21 juillet 2020 et le 13 octobre 2020.


Par ailleurs, le FMI a promis au Burundi un allégement supplémentaire en cas de disponibilité de ressources afin de couvrir la période du 14 octobre 2020 au 13 avril 2022. Cela porterait l’allégement total du service de la dette à 24,97 millions de dollars.


La cagnotte est substantielle. Sauf que par les temps qui courent, tenter de relever l’économie burundaise n’a pas plus d’effet que battre l’eau.

Le CNDD-FDD qui contrôle tous les rouages de l’Etat n’a aucune vision pour faire décoller l’économie, quel que soit le soutien.


C’est ainsi que le pays est invariablement lanterne rouge à l’échelle du développement.


Comme les chiffres sont têtus par essence, la Banque centrale du Burundi (BRB), ne s’en cache pas : le niveau d’endettement du Burundi reste très élevé même si ce pays bénéficie de cet allègement.


Dans son récent rapport, la BRB indique que la dette publique a augmenté de 13,5%, passant de 2.426,1 à 2.753,5 milliards de BIF.


Cet accroissement a porté aussi bien sur la dette intérieure (+17,6%) que sur la dette extérieure (+4,8%). Rapportée au PIB, la dette publique totale représente 45,8% en 2018, contre 43,6% en 2017», a écrit la BRB dans son rapport annuel, exercice 2018.


Selon la Banque Centrale du Burundi, l’encours de la dette intérieure s’est accru de 17,6%, passant de 1.647,8 à 1.937,8 milliards BIF. «Cette augmentation est particulièrement liée à l’accroissement des engagements de l’Etat envers les banques commerciales, soit 277,06 milliards de BIF». Par contre, poursuit-elle, les engagements de l’Etat envers la Banque Centrale ont baissé de 15,09 milliards de BIF.


De l’avis des analystes avisés, l’économie burundaise ne redécollera que si les autorités s’astreignent aux principes basiques de bonne gouvernance et de respect des fondamentaux de l’Etat de droit.


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