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  • burundidaily

Le lynchage des insoumis ne fléchit pas au Burundi


Le triple scrutin du 20 mai n’aura eu aucun effet sur la machine à tuer du régime CNDD-FDD.


Elle reste étonnamment bien huilée, d’autant que des actes de kidnapping suivis d’assassinats ou disparitions se poursuivent en toute impunité et sérénité.

Et pour preuve : les parents, amis et proches d’un certain Innocent Muryango, ancien technicien de la radio Bonesha-FM (vandalisée en mai 2015) sont sans ses nouvelles depuis près d’une semaine.


Il est introuvable depuis le 22 mai dernier, après avoir été enlevé par la police burundaise.


Militant percutant du parti CNL D4Agathon Rwasa, Innocent a été kidnappé au vu et au su de ses voisins de la zone urbaine de Kanyosha.


Selon les dernières informations glanées auprès de ses proches, il avait été emprisonné au Bureau spécial de recherche avant d'être transporté manu militari vers une destination inconnue.

Innocent et ses compagnons d’infortune n’ont commis aucun crime. Le désespoir est total. Il aurait été tué et son corps largué dans un terrain vague comme le sont tous ceux qui sont kidnappés et lynchés sans motif avouable.


Sa carte nationale d’identité a été trouvée au bureau spécial de recherches. Sous d’autres cieux, cela devrait constituer une piste sérieuse d’enquête afin de rétablir des responsabilités.


Selon des membres de sa famille, les ravisseurs d’Innocent Muryango leur ont exigé une rançon pour le relâcher. C’est ainsi que dans un premier temps, ils ont payé une coquette somme de 4 millions de Fbu.


Non content de ce vol organisé, les ravisseurs d’Innocent Muryango ont monté les enchères en leur exigeant encore 3 million de Fbu. Ce marchandage abject a fort inquiété la famille de la victime.


Aujourd’hui, la famille d’Innocent Muryango demande libération inconditionnelle, car aucune infraction ne pèse sur lui.


Les Burundais qui, au lendemain de l’élection du général Evariste Ndayishimiye, dauphin du Président sortant, Pierre Nkurunziza, ne devraient donc pas s’emballer trop vite. Le Burundi reste une jungle qui ne dit pas son nom. Pierre ou Evariste c’est bonnet blanc, blanc bonnet.


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