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Le Parti CNL dénonce "une vague d'arrestations" de ses responsables locaux dans Bujumbura rural 


Les élections sont imminentes, le compte à rebours va son train et le CNDD-FDD dont le capital-confiance est quasi nul s’ingénue à trouver des stratagèmes pour décrédibiliser le parti CNL, son principal rival. Faussement accusés de vouloir déstabiliser le Burundi à la veille des élections, les militants du Congrès national pour la liberté, CNL, de l’ex leader rebelle Agathon Rwasa sont dans l’œil du cyclone. La police les arrête par dizaines, notamment dans la province de Bujumbura rural. Aujourd’hui, le parti CNL dénonce ouvertement "une vague d'arrestations" de ses responsables locaux dans la province de Bujumbura. « Après un simulacre d'attaque (...) la semaine dernière, il y a eu en effet une vague d'arrestations de responsables locaux du parti CNL », a déclaré Therence Manirambona, porte-parole du parti. « Au moins 23 personnes ont déjà été arrêtés par la police et des Imbonerakure (jeunesse du parti au pouvoir) et sont détenus dans des cachots de la police », a-t-il précisé. «Des responsables de notre parti ont subi des mauvais traitement et malheureusement l'un d'eux, Félix Ndikuriyo a été battu à mort ». Le porte-parole du CNL a ainsi dénoncé une «entreprise de harcèlement orchestrée par le pouvoir à l'approche des élections de mai 2020 ». « Aujourd'hui, nous comptons au moins 6 militants assassinés, d'autres ont été portés disparus ou ont été torturés, plus de 200 croupissent en prison et plus de 100 permanences détruites ou dégradées », a-t-il affirmé. La police reconnaît ces interpellations et affirme les avoir ordonnées « pour des raisons d’enquêtes ». L'actuel président, Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, avait pris tout le monde de court en annonçant en juin 2018 qu'il ne se présenterait pas à sa succession en 2020, alors que la nouvelle Constitution modifiée par référendum le lui permettait. L'annonce en avril 2015 de sa candidature à un troisième mandat avait plongé le Burundi dans un cycle de violences et de violations massives des droits humains qui ont fait 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes, selon les estimations de la Cour pénale internationale qui a ouvert une enquête.

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