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Le tour est joué : Le triple scrutin se déroule à l’abri des regards indiscrets


Pierre Nkurunziza, président du Burundi

Le tour est joué. Le triple scrutin (élection présidentielle, législatives et municipales) ouvert ce mercredi à 6 heures (4 heures GMT) s’organise dans un huis-clos absolu, à l’abri des regards indiscrets.


Aucun observateur étranger n’est sur place. Aucun militant des droits de l’homme ne suit le scrutin. Les réseaux sociaux sont en mode « off ».


Dès mercredi matin, les autorités burundaises avaient en effet bloqué les principaux réseaux sociaux, notamment WhatsApp, Facebook, YouTube, Twitter et Telegram. L’opinion nationale et internationale se contente des bobards des officiels. Tout baigne.


Seules les ambassades du Kenya, de la Tanzanie et du Nigéria à Bujumbura ont délégué leurs représentants, notamment dans les provinces de Ngozi, au nord, et de Gitega, au centre. Triés sur le volet, ces diplomates représentent des pays « amis » du Burundi.

Depuis belle lurette, l’Occident a été prié d’aller voir ailleurs. Sur terrain, la mascarade électorale se poursuit.


Les deux principaux concurrent pour la présidentielle ont voté au même moment, chacun dans sa commune natale.

Accompagné de son épouse, le général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti CNDD-FDD au pouvoir, a voté à l’école fondamentale (Ecofo) Bubu dans sa commune natale de Giheta en province de Gitega (100 km de Bujumbura) vers le centre peu après 8 heures GMT.


«Comme prévu, ces élections se déroulent dans le calme ; quiconque tentera de les perturber sera neutralisé», a déclaré le général Evariste Ndayishimiye, après le vote.

Son principal opposant, Agathon Rwasa, leader du parti CNL, a voté dans la commune de Kiremba de la province Ngozi au nord du Burundi.


Quant au Président sortant, Pierre Nkurunziza, il a voté à l’école primaire de Buye dans sa commune natale de Mwumba en province de Ngozi (120 km de Bujumbura) vers le nord.

Juste après le vote, l’opposant Agathon Rwasa a appelé ses militants à «rester calmes jusqu’à ce que la CENI proclame les résultats du scrutin».

Tout en appelant la CENI à «respecter strictement le choix du peuple», Agathon Rwasa a dénoncé «le blocage des réseaux sociaux». «Cela ne garantit pas la crédibilité du scrutin», a-t-il déclaré.


Les Burundais suivent le déroulement du scrutin en direct via une trentaine de radios publiques et privées émettant en synergie sous contrôle du Conseil national de la communication (CNC), structure étatique.

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