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  • burundidaily

Mai 2020 : jeux de massacre sans aucun observateur étranger



Sous prétexte du Covid-19, le gouvernement burundais vient de tendre un carton rouge à une vingtaine d’observateurs de l’EAC qui s’apprêtaient à rejoindre Bujumbura cette semaine pour suivre en temps réel et sur place les élections du 20 mai.


Si tenté qu’ils se rendent à Bujumbura, ils seraient confinés, illico, quatorze jours durant. Ils en sortiraient longtemps après les trois scrutins du 20 mai.


Le MAE du Burundi Ezéchiel Nibigira l’a récemment fait savoir au Secrétaire général de l’EAC, Libérat Mpfumukeko, par correspondance. Pourtant, Gitega avait, dans un premier temps, donné son accord pour le déploiement d’une mission d’observation électorale de la Communauté des États de l’Afrique orientale.


Cette mission de vingt personnes, en grande majorité des Tanzaniens mais sans les Rwandais, est financée par la Chine selon nos sources. Elle était attendue à Bujumbura au cours de cette semaine.


Le gouvernement burundais propose qu’elle soit remplacée par les membres de la représentation de l’EAC au Burundi. Mais cette représentation serait symbolique, vu leur effectif réduit et leur manque d’expérience en matière.


D’aucuns estiment que cette volte-face n’est pas liée au Covid-19 qui, semble-t-il, est le cadet des soucis du gouvernement burundais.


Les autorités burundaises avaient déjà signifié à l’ONU et à l’UE accusées de carburer pour l’opposition de ne pas fouiner dans un processus électoral entièrement financé de l’intérieur.


La situation est désormais limpide comme l’eau de roche : Le CNDD-FDD va tripatouiller le triple scrutin attendu le 20 mai prochain sans aucun observateur étranger. L’Église catholique et la société civile ne seront pas là également.


Les Burundais s’apprêtent donc à participer, dans un peu plus d’une semaine, à un scrutin à huis clos. Un scrutin de tous les dangers, cela va sans dire.



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