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Malgré les dangers du coronavirus, la vie bat son plein au Burundi

Dernière mise à jour : 1 avr. 2020


Révérien Ndikuriyo, président du Sénat Burundais et en même temps Président de la Fédération de Football réunit les chefs de collines dans la commune de Mugamba

Jusqu'hier, le Burundi était l'un des rares pays non encore touchés par le Coronavirus. Aujourd'hui, il vient de déclarer ses deux premiers cas.


Bien que des critiques soulignent le manque de tests sur ceux qui présentent des symptômes graves de COVI-19 et la volonté d'un régime soucieux de projeter une image d'un pays béni, isolé du reste du monde et protégé par Dieu, d'autres observateurs font remarquer que c'est justement cette isolation (qui s'est accentuée depuis 2015) qui a mis le pays à l'abri du nouveau virus.


Certes, depuis 2015, le pays est de plus en plus peu fréquenté par des étrangers et la majorité de burundais sont trop pauvres pour se payer des voyages internationaux. Ceci peut expliquer la nonchalance des autorités burundaises qui semblent avoir ignoré des mesures de distanciation sociale pourtant adoptées partout dans le monde pour barrer la route au coronavirus.


Alors que le football à travers toute l'Afrique a été suspendu à cause de la pandémie de coronavirus, le sport au Burundi continue sans relâche. Ce pays d'Afrique centrale justifie cette mesure par le fait qu'il avait pas encore enregistré de cas de COVID-19. Cette petite nation - avec une superficie de 27 834 km2 [légèrement plus grande que l'État du Maryland]- est l'un des rares pays au monde où le football et toutes les autres activités qui rassemblent des foules continuent malgré la pandémie du coronavirus. Les matchs de la Coupe du Président et de la deuxième division masculine, ainsi que les deux premiers niveaux du football féminin, se sont déroulés à travers le pays ce week-end, avec des supporters présents, bien que cette décision soit une source de division au sein de la communauté du football du pays. Bien qu'ils jouent au football et que les opinions divergent sur cette décision, le Burundi n'ignore pas la menace extérieure de COVID-19 et avait déjà pris des mesures drastiques pour empêcher la pénétration du nouveau virus sur son territoire.

"La mesure est prise de mettre en quarantaine de quatorze jours nécessaire toute personne qui entrer au Burundi après avoir été [en Europe]", lisait-on dans un communiqué publié sur le site Internet de la BFF le 13 mars. Depuis lors, le pays n'avait pas jusqu'hier enregistré de cas confirmé de coronavirus. Seuls les avions-cargos sont autorisés à atterrir à l'aéroport international de Bujumbura, tandis que toute personne arrivant des pays touchés doit obligatoirement observer deux semaines de quarantaine. Cependant, contrairement aux recommandations des epidemiologists, et bien que le Burundi vient d'enregistrer ses tous premiers cas de coronavirus, des activités rassemblant des foulent battent leur plein et sont encouragées par les autorités qui veulent projeter une image de normalité à la veille des élections de mai 2020. "C'est comme la messe [catholique], de nombreux pays ont fermé les services, mais au Burundi, ils continuent. Il n'y a aucun cas confirmé ici, et aucune autre explication [nécessaire]" avait déclaré à ESPN Jérémie Manirakiza, le secrétaire exécutif de la Fédération burundaise de football. La décision de continuer à jouer reflète les réglementations à travers le pays, où les mariages, conférences, réunions et diverses autres formes de divertissement se poursuivent sans restriction.


Maintenant que le Burundi vient d'annoncer par le biais du ministre de la santé que des cas positifs de coronavirus ont ete identifiees au pays, les autorités vont-elles changer de cap?


Il se dit que l'Italie et la Corée du Sud auraient permis aux matches de football (pour l'Italie) et aux services religieux (Corée du Sud) de se poursuivre et auraient exposé des centaines, voire des milliers de personnes au coronavirus qui avaient ensuite exposé beaucoup plus de milliers de personnes au virus.


Le Burundi est-il prêt à prendre des mesures pour imposer mesures de distanciation sociale avant qu'il ne se retrouve dans la même situation que l'Italie? Des mesures confinement ne sont pas praticables au Burundi pour diverses raisons, mais empêcher des rassemblements de foules est facile, et selon plusieurs experts est nécessaires pour limiter les dégâts humains au Burundi.

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