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MAP-Burundi Buhire attire l'attention du HCR sur le danger d'un rapatriement forcé des réfugiés



Ecœuré par d’intempestives velléités de rapatriement forcé des réfugiés burundais vivant en Tanzanie et ailleurs, le Mouvement d’actions patriotiques, MAP-Burundi Buhire s’adresse à Philippo Grandi, Haut Commissaire des Nations –Unies pour les réfugiés, afin d’attirer son attention sur cette flagrante violation de la loi.


«Nous déplorons des attitudes de certains pays hôtes, visant à faire partir de force les réfugiés burundais, avec la justification qu`après les élections de mai 2020, la paix est revenu au Burundi, et que ces réfugiés peuvent rentrer dans leur pays», a déclaré le Président de MAP Burundi, Emery Pacifique Igiraneza dans une correspondance.


MAP-Burundi buhire déplore en particulier la collusion entre les autorités tanzaniennes et burundaises pour faire partir les réfugiés résidant en Tanzanie.


«Le cas le plus flagrant étant celui qui se déroule actuellement en République-Unie de Tanzanie, pays-hôte de la large majorité de réfugiés burundais, qui fait état actuellement d`actes d`intimidation, en incitant les réfugiés à un retour forcé dans leur pays», ajouté le Président du mouvement.


Depuis le 29 juin 2020, une délégation gouvernementale tanzanienne fait le tour des trois principaux camps de réfugiés burundais en Tanzanie pour les appeler à regagner leur pays, sous prétexte que la situation a positivement changé avec les nouvelles institutions issues des élections générales du 20 mai dernier.


«À ces discours s’ajoutent de véritables actes d’intimidations de la part des responsables administratifs tels le démantèlement des marchés internes où les réfugiés exercent des activités commerciales fondamentales pour la survie des familles entières».


Conformément à la Convention de Genève de 1951, aucun réfugié ne peut être expulsé du pays d`accueil contre son gré.


Pour l`instant, estime MAP-Burundi Buhire, les réfugiés burundais suivent avec une grande attention, les orientations politiques du nouveau pouvoir.


«Le système qui les a conduit à l`exil est toujours en place, y compris les personnalités qui ont coordonné les massacres, les viols de femmes et jeunes filles, les tortures et autres violations des droits de l`homme…est toujours en place».


Pour changer d’avis, les réfugiés burundais attendent des mesures concrètes, notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinion injustement incarcérées, la traduction en justice des responsables d’exactions de tout genre qui se commettent depuis plusieurs années, l’élaboration d’une politique claire de rapatriement et de réinstallation des réfugiés dans leurs droits.

« Nous exhortons, par conséquent, le Haut-Commissariat de Nations Unies pour les Réfugiés à faire appel aux États abritant les réfugiés burundais (Tanzanie, Rwanda, Ouganda, République Démocratique du Congo, Kenya), signataires de la Convention de Genève de 1951 et son Protocole de 1967, pour appliquer les dispositions internationales de protection des réfugiés », a conclu Emery Pacifique Igiraneza.





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