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Nouveau gouvernement burundais: Ndayishimiye a une vision poétiquement floue de la constitution


Le nouveau président Evariste Ndayishimiye dans son bureau avec son chef de cabinet civil

Alors qu’il avait promis une équipe gouvernementale soucieuse de réponde aux préoccupations de la population lors de son investiture, le nouveau Président burundais Evariste Ndayishimiye met, d’entrée de jeu, les pieds dans le plat en servant prioritairement les siens.


La nouvelle équipe gouvernementale rassure en effet son propre camp et inquiète dangereusement le reste de la population et du monde. A travers son équipe gouvernementale, le tout nouveau président burundais cloue définitivement le bec de l’opposition et d’autres voix discordantes.


En cela, il viole par-dessus-le-marché la constitution de juin 2018 que le régime CNDD-FDD vante, pourtant, comme une nette avancée sur le terrain de la démocratie.


En son article 16, la Constitution stipule en effet que «le gouvernement burundais doit être composé de sorte que tous les Burundais y soient représentés et qu’il les représente tous, que chacun ait des chances égales d’en faire partie ; que tous les citoyens aient accès aux services publics ; et que les décisions et les actions du gouvernement recueillent le plus large soutien possible ».


Il est difficile d’attendre de cette équipe autre chose qu’un bazar organisé dès lors qu’il n’y a pas de voix discordante pour rompre avec l'autoglorification et l’autosatisfaction, consubstantielles au CNDD-FDD, mouvement rebelle ou parti politique.


L’article 17 est plus explicite sur la véritable mission d’une équipe gouvernementale au Burundi (comme ailleurs) : «Le gouvernement a pour tache de réaliser les aspirations du peuple burundais, de guérir les divisions du passé, d’améliorer la qualité de la vie de tous les Burundais et de garantir à tous la possibilité de vivre au Burundi, à l’abri de la peur , de la discrimination, de la maladie et de la faim».


C’est à se demander si le parti CNDD-FDD au pouvoir carbure pour ses ténors ou pour le peuple qu’il prétend représenter.


Pour rappel, sur les 15 ministres du gouvernement Ndayishimiye, 12 sont des caciques du parti CNDD-FDD, comptable des maux qui minent le Burundi ; 2 autres sont des laudateurs volontaires et triés sur le volet, circonstanciellement intégrés dans l’attelage pour faire avaler la pilule au peuple. La seule innovation du Général Evariste Ndayishimiye est d’y avoir associé une femme Mutwakazi (pygmée), composante ethnique jusqu’ici prise comme lanterne rouge de la locomotive.



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