top of page
  • burundidaily

Nyanzalac : Six jeunes militants du CNL injustement coffrés depuis deux semaines


Agathon Rwasa, président du parti CNL

Arrêtés par deux Imbonerakure et accusés de participation à une réunion non autorisée, six jeunes militants du parti CNL (Congrès national pour la liberté) sont détenus dans le cachot communal de Nyanza-lac depuis deux semaines.


Tous les six ont été interceptés au vu et au su de l’administration communale par ces deux Imbonerakure alors qu’ils s’étaient rendus au chef-lieu de la commune Nyanza-lac pour se faire enregistrer comme observateurs délégués du parti CNL lors des prochaines élections générales de mai 2020.


Selon des défenseurs des droits humains, les six personnes mises au noir sont les suivantes : Alexandre Kabura, enseignant au Lycée communal Nyanza-Lac III ; Georges Sabushimike, enseignant à l’Ecole fondamentale de Mugerama; Nanson Irankunda, enseignant au Collège New Vision Nyanza-Lac (privé) ; Nephtali Shukuru, gérant d’une pharmacie en province de Cankuzo ainsi que deux autres jeunes garçons cultivateurs, Ernest Niyonkuru et Padon.


A Nyanza-lac, l’Officier de police judiciaire ne sait que faire de ces six militants du parti CNL d’autant qu’il n’y a aucune grief à leur charge. Mais il est incapable de les relâcher, vu que les Imbonerakure surveillent toujours ses faits et gestes ; et qu’en les relaxant, il aura prouvé son indépendance vis-à-vis du parti présidentiel auquel il doit tout, y compris sa survie.


Il s’apprête à passer la patate chaude à son supérieur, en l’occurrence le procureur de la République à Makamba.


Quoi qu’il en soit, le cas de ces six militants du CNL est loin d’être isolé. Des centaines d’autres opposants sont dans le noir aux quatre coins du Burundi.


Mais la question de leur détention en suscite au moins deux autres : qui est-ce qui donne aux Imbonerakure l’autorisation d’arrêter et de faire coffrer d’autres Burundais en particulier ceux de l’opposition? Difficile à savoir.


Comment se fait-il que six jeunes militants du CNL soient acheminés moutonnement par deux Imbonerakure vers un centre de détention ? Sans doute que la consigne générale du parti est de se laisser faire pour ne pas donner au régime le prétexte de disqualifier le CNL, en l’accusant de troubler la sécurité.


bottom of page