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Première retraite gouvernementale de l’ère Ndayishimiye:des questions bistouri de MAP-Burundi Buhire


Général Ndayishimiye, président du Burundi préside une retraite de son gouvernement à Ngozi

Alors que les 15 ministres du gouvernement Ndayishimiye sont, depuis déjà trois jours, en conclave à Ngozi dans le nord du Burundi pour plancher sur tout un chapelet de questions auxquelles ils sont appelés à trouver des solutions idoines afin de remettre le Burundi sur les rails du progrès intégral et de la cohésion sociale, le Mouvement citoyen, MAP-Burundi Buhire vient de décrypter une à une ces questions tout en en posant bien d’autres, illustrant ainsi son scepticisme lucide.


Evariste Ndayishimiye appelle en effet ses ministres à piocher, notamment, sur ces questions devenues structurelles depuis une quinzaine d’années : la lutte contre la corruption, le rapatriement et la réintégration des réfugiés, le chômage des jeunes, la qualité de l’éducation, la retraite et les pensions des anciens fonctionnaires de l’Etat, l’accès aux crédits bancaires aux burundais pour la création d’entreprises, la question des marchés publics, l’aménagement des emplacements touristiques au bord du Lac Tanganyika et l’aménagement du territoire, la promotion des investissements privés étrangers, la question de l’impunité et la protection des droits humains, l’amélioration des relations diplomatiques avec les pays dont les voisins du Burund.

D’entrée de jeu, MAP-Burundi Buhire estime que cette mise en scène de Ngozi sent le déjà vu, car à ses débuts en 2005, le défunt président Pierre Nkurunziza, prédécesseur du général Evariste Ndayishimiye s’était aussi hâté lentement pour trouver une solution à chacune des questions posées aujourd’hui.


Général Alain Guillaume Bunyoni premier ministre lors de la retraite du gouvernement

Il s’y est cassé la dent, quinze ans durant. Evariste Ndayishimiye pourrait-il relever ce défi lancinant ? Oui si, à condition de….selon le Mouvement Citoyen, MAP-Burundi Buhire.


En effet, l’un des cancers qui gangrènent le Burundi depuis des lustres concerne la corruption : elle est considérée comme un sport national au Burundi. Et pour cause. Pierre Nkurunziza avait fait de la lutte contre la corruption mais il y a personnellement succombé entrainant dans son sillage tous les services publics et privés.


Selon MAP-Burundi Buhire, «au cas où le Gouvernement souhaiterait changer d’orientation, il devrait, préalablement, opérer une évaluation des 15 dernières années, identifier les coupables et les punir notamment en saisissant les biens mal acquis, ainsi lancer un message clair de l’interdit avant de pouvoir prétendre définir un nouveau plan d’actions pour combattre la corruption », a déclaré Libérat Ntibashirakandi, porte-parole du Mouvement.


Appréhender cette gangrène de la corruption va de pair avec l’assainissement du secteur des marchés publics, épicentre de la corruption en col blanc.

« Comment croire qu’aujourd’hui que la politique, appliquée pendant 15 ans de donner la préférence aux sociétés appartenant aux hauts responsables du parti, puisse changer, pour adopter une plus grande transparence, surtout que les mêmes responsables de ces sociétés sont toujours aux affaires et dont certains sont représentés directement ou indirectement au gouvernement ?», interroge MAP-Burundi Buhire.


L’autre chantier du gouvernement Ndayishimiye est en rapport avec le rapatriement des réfugiés. Une bonne frange de ces Burundais a quitté le Burundi est fuyant le régime oppressif du CNDD-FDD. Tout semble indiquer le contexte actuel favorise davantage l’exil que le mouvement inverse.

« Il est donc urgent de créer des conditions qui rassureraient tous les Burundais en exil pour leur retour dans leur Patrie notamment dissoudre la milice Imbonerakure, les désarmer mais aussi lancer un dialogue franc et sincère entre tous les acteurs politiques, de la société civile, de la Diaspora et les réfugiés », lance MAP-Burundi Buhire.

Première retraite gouvernementale de l’ère Ndayishimiye

Pour ce qui est du chômage des jeunes, considéré à juste titre comme une bombe à retardement, MAP-Burundi Buhire appelle Gitega à « traiter la question du chômage des jeunes à travers le rétablissement de la paix et la stabilité, la mise en place de projets créateurs d’emplois, ainsi que la promotion des petites et moyennes entreprises ». Il est évident que cette question est ombilicale ment liée à son corollaire : l’éducation. «Peut-on croire que le nouveau pouvoir est décidé à changer d’approche et de considérer l’école comme source de capital humain pour le développement socio-économique de notre pays ?», s’interroge le Mouvement citoyen.


Quant aux questions sur les retraités, les crédits bancaires et l’aménagement des sites touristiques, elles ont l’air plutôt populiste et démagogique, étant donné que le gouvernement manque cruellement de moyens pour y arriver.

S’agissant de l’attrait des investisseurs étrangers, MAP-Burundi Buhire estime que «les facteurs favorisant l’investissement privé étranger sont : la paix et la stabilité, une bonne gouvernance, des règlementations claires, des institutions fortes, une main-d’œuvre qualifiée, sans oublier des infrastructures adéquates (eau potable, électricité accessible, des routes d’accès, etc.)».


En un mot comme en deux mille, MAP-Burundi Buhire considère qu’au lieu de se perdre en conjectures, Evariste Ndayishimiye devaient prioriser la sécurité, le respect des droit de l’homme, la lutte contre l’impunité pour redorer l’image du Burundi.


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