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Ruyigi: Coffrés pour des broutilles, 3 membres du CNL doivent soudoyer la police pour être relaxés

Trois militants du parti CNL (Conseil national pour la liberté) sont au noir depuis le 23 février dernier dans la commune de Kinyinya, province de Ruyigi. Il s’agit de Jean Créature Barangenza, Désiré Semene et Léonard Barangenza. Tous les trois sont accusés d’avoir « scandé des slogans et chansons du parti CNL lorsqu’ils regagnaient leurs domiciles en provenance de la colline de Nyamunazi dans la même commune ». Ils étaient partis réconforter les militants de cette colline dont la permanence avait été détruite le 7 février 2020. Sous d’autres cieux, cette accusation foncièrement farfelue frise le ridicule. Les policiers qui ne les quittent pas d’une semelle en sont aussi conscients. C’est ainsi qu’ils leur exigent « quelque chose » pour les relâcher. « Is exigent une somme allant jusqu’à huit cents mille francs burundais par personne », a déclaré un leader local du CNL. Martin Ngendakumana, responsable local du CNL s’inquiète de cette attitude outrancière des autorités policière et administrative qui réclament une rançon pour libérer des innocents. « On exige de l’argent à des citoyens innocents et paisibles. C’est aberrant », a-t-il déclaré. Cette infortune des trois militants du CNL est finalement loin d’être un cas isolé au Burundi. L’administration et la police sucent au quotidien, au vu et au su de tous, des citoyens, qu’ils soient commerçants, fonctionnaires ou simples agro-éleveurs. C’est le propre d’un Etat gangréné par la corruption et le monde entier sait que le Burundi en est un.

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