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Sécurité : Quatre corps d’hommes en treillis de l’armée burundaise découverts dans l’ouest



C’est très triste. Même après le départ pour l’éternité de Pierre Nkurunziza, le Burundi reste désespérément dans l’œil du cyclone mortuaire. La machine à tuer ne rouille pas pour autant. Et pour preuve : En province de Cibitoke, des passants ont découvert mercredi, quatre corps sans vie gisant par terre sur la colline Myave de la zone Ndora, en commune Bukinanyana.


En treillis de l’armée burundaise régulière, les quatre corps en décomposition ont été trouvés à quelques encablures de la réserve naturelle de la Kibira.


« Ils portaient des bottes et étaient en tenue militaire de l’armée burundaise. Quand on les a vus, ils étaient allongés dans un même endroit. On a également remarqué du sang sur leurs vêtements », racontent des témoins, contactés par les médias locaux.


Ni l’armée burundaise ni la police n’ont réagi à cette découverte macabre. L’administrateur communal de Bukinanyana, Jean Bosco Hategekimana, a affirmé avoir immédiatement ordonné l’inhumation de ces corps «pour protéger la population contre d’éventuelles maladies».

Selon un élu collinaire qui s’est exprimé sous signe d’anonymat, cela fait la troisième fois qu’on découvre des cadavres dans cette localité en quelques jours.


Le 22 juillet dernier, cinq autres corps sans vie et en uniforme avaient été découverts dans la zone de Butahana en commune de Mabayi dans la même province de Cibitoke.

Selon des sources concordantes, la commune de Bukinanyana qui jouxte la réserve naturelle de la Kibira est en insécurité permanente depuis plusieurs mois.


Malgré le silence de l’administration centrale et de l’armée, les fréquents accrochages entre les militaires et d’autres hommes armés non-encore identifiés sont des signes avant-coureurs d’une insécurité qui, si l’on n’y prend pas garde, pourrait se généraliser dans tout le pays.


En octobre 2019, des hommes armés venus de l’est de la République démocratique du Congo se sont volatilisés dans la réserve naturelle de la Kibira après de violents affrontements avec des militaires burundais.

L’armée n’a jamais pu les anéantir complètement.


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