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Ultra soumise, la Cour constitutionnelle déboute Rwasa et valide l’élection d'Evariste Ndayishimiye


Les juges de la cour constitutionnelle

Bon élève du système dictatorial du CNDD-FDD dont elle émane, la Cour constitutionnelle déclare sa pérennisation et reconnait, comme le lui demandait sa sœur, la CENI, la victoire du général Evariste Ndayishimiye, candidat du système et du parti.


Comme d’aucuns s’y attendaient, elle a en effet proclamé, jeudi soir, l’élection du Général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir, à la présidence de la République à l’issue du triple scrutin du 20 mai dernier.


«Est élu Président de la République du Burundi le Général Evariste Ndayishimiye du parti CNDD-FDD», a déclaré un des sept juges de la Cour.


Le général Evariste Ndayishimiye a remporté l’élection présidentielle avec un score de 68,70 % des voix, devant Agathon Rwasa (24,18 %) et le candidat de l'Union pour le progrès national (Uprona), Gaston Sindimwo (1,63 %).


Le parti présidentiel sort également vainqueur des élections législatives avec 86 députés contre 32 députés pour le parti CNL, principal parti de l’opposition.


La Cour a confirmé, ainsi, les résultats provisoires dudit scrutin, annoncés le 25 mai par la Commission électorale nationale indépendante, CENI.


La Cour constitutionnelle a débouté l’opposant Agathon Rwasa qui avait introduit ses recours auprès d’elle pour dénoncer les «fraudes massives» ayant émaillé le scrutin.


Ses recours «contre les résultats des élections présidentielle, législatives et communales, sont nuls et de nul effet», a annoncé le juge de la Cour constitutionnelle.


Agathon Rwasa n'avait pas apporté de «preuves suffisantes à l'appui de son argumentation».


Agathon Rwasa n’a pas encore réagi.


Évariste Ndayishimiye, 52 ans, sera investi en moins de 2 mois, en août prochain pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. Il succédera ainsi à Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005.


Le triple scrutin du 20 mai dernier (élections présidentielle, législatives et municipales) s’est déroulé dans un climat de terreur et de lynchage d’opposants avérés ou supposés.


Tout comme la CENI, la Cour constitutionnelle a fermé les yeux sur l’évidence.


Selon certains observateurs, il était presque impossible de penser à l'alternative pour deux raisons majeures. Selon un politoligue qui enseigne dans une des universités de Bujumbura, la capitale économique du pays, «organiser de nouvelles élections était une impossibilité à cause du manque d'argent. Le pays est au bord d'une faillite économique provoquée par une crise qui a débuté en 2015. Malgré la belligérance du régime contre les bailleurs de fonds étrangers qui ont déserté le pays lorsque Pierre Nkurunziza s'est imposé pour un 3ème mandat, les autorités sont conscients que le système ne peut survivre longtemps si aucune nouvelle source d'aide n'est trouvée.».


Un diplomate africain posté à Bujumbura pense qu'il était prévisible qu'«un régime dont les instincts politiques sont ancrés dans ses origines militaires, impose sa volonté par tous les moyens


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