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Un autre super génocidaire en France: Aloys Ntiwiragabo, génocidaire rwandais retrouvé en France


Des photos d'Aloys Ntiwiragabo, un des piliers du génocide contre les Tutsis du Rwanda

Une maison de presse française d'investigation a localisé, après sept mois d'enquête minutieuse, un homme qui a joué un rôle central dans le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Il se cachait dans une ville du centre-nord de la France.


Aloys Ntiwiragabo, 71 ans, qui se cache dans la banlieue d'Orléans, n'a pas seulement joué un rôle dans les massacres des Tutsis il y a 26 ans mais a également joué un rôle déterminant dans la formation de la milice terroriste FDLR aux côtés de Hyacinthe Rafiki.


Mediapart, la maison de presse d'investigation française, rapporte que l'ancien officier de l'armée rwandaise de Habyarimana et l'un des architectes du génocide de 1994 n'était pas sur le point d'être arrêté puisque la justice internationale avait abandonné ses poursuites.


La révélation de sa localisation intervient à peine deux mois après l'arrestation d'un autre grand architecte du génocide, Félicien Kabuga, le 16 mai à Asnières-sur-Seine, en France.

En parcourant un à un les rapports d'associations rwandaises fondées en France, Mediapart a d'abord retrouvé la trace de Catherine Nikuze, l'épouse d'Aloys Ntiwiragabo, qui est arrivée en France le 3 mars 1998 et obtenu l'asile le 22 septembre 1999.


L'année suivante, note-t-on, l'épouse s'installe avec ses deux enfants dans une banlieue lugubre d'Orléans où, sans faire de vagues, elle participe rapidement aux activités d'extrémistes Rwandais en exil.


Catherine Nikuze a été naturalisée en 2005,et est devenue Francaise, prenant le nom de Tibot.


Comme indiqué, à l'extérieur du bâtiment HLM dans la banlieue d'Orléans où Ntiwiragabo s'est réfugié, seul le nom Tibot apparaît sur l'interphone. Mais dans la boîte aux lettres du couple dans le hall, trois noms apparaissent: Nikuze, Tibot et Ntiwiragabo.


Sous le régime génocidaire de Habyarimana, Ntiwiragabo appartenait aux cercles les plus extrémistes et commandait les gendarmes de Kigali jusqu'en 1993. Il faisait partie du cercle intime du pouvoir souvent surnommé «Akazu» qui en 1994 a orchestré le génocide contre les Tutsis rwandais.


En 1993, Ntiwiragabo était chef du renseignement militaire (G2) et chef d'état-major adjoint de l'armée génocidaire.


Pendant le génocide, Ntiwiragabo aurait, entre autres, participé aux réunions quotidiennes de planification du génocide du personnel des forces armées rwandaises de l'époque.


Il aurait également utilisé un poste de police à Kigali occupé par des miliciens interahamwe pour torturer, violer et exécuter les Tutsis.


En juillet 1994, lorsque de nombreux génocidaires ont fui au Zaïre (aujourd'hui République Démocratique du Congo), Ntiwiragabo était l'un d'entre eux. En 1996, il a déménagé au Kenya. Plus tard, il est rapporté qu'il s'est réfugié au Soudan du Sud où il s'est établi avant de rejoindre sa femme en France.


Rien dans leurs recherches, il est noté, n'a permis à Mediapart d'établir la date à laquelle Ntiwiragabo s'est installé sur le territoire français.


Que des éléments principaux du régime génocidaires de Habyarimana se soient regroupés et établis en France n'est peut-être pas un fait du hasard vue les relations étroites qu'entretenait ce régime avec l'Etat Français.

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